Depuis environ soixante ans, période qui correspond à l’âge des
indépendances de la quasi-totalité des pays africains, le continent n’a cessé
d’être régulièrement secoué par les crises socio-politiques. Ce
bouleversement d’ordre social s’observe dans le champ linguistique. En
Côte d’Ivoire, le français, en contact avec les langues locales, connait un
avatar à partir de certains idiomes à travers la diglossie qui y prospère.
Ainsi, les Ivoiriens s’approprient le français en l’adaptant à leur sensibilité,
un moyen de communication indispensable aux besoins de l’expression
d’une pensée ivoirienne. Par ailleurs, cette communauté linguistique, sous
l’appellation de francophonie, a un dénominateur commun dans son
idiome. Le mode participe, perçu comme une richesse linguistique du fait
de ses règles d’usage inflexibles, constitue l’élément fédérateur au sein de
cette communauté. Il est le bien commun de toute la communauté
francophone. Il s’impose par la rigidité de ses canons morphosyntaxiques
tels que prescrits par les législateurs du bon usage. Le présent article
s’attelle à rendre compte de cet idiome qui constitue une marque de vivre
ensemble au sein de la communauté francophone.
Mots-clés : participe, français normé, français ivoirien, nouchi, vivre
ensemble, communauté francophone, morphosyntaxique.