Une enfance métissée raconte l’histoire d’une enfance en constitution dans un Maroc colonial, la veille de son indépendance. Dans le roman, l’ambiance trouble de la colonisation n’a pas manqué de déteindre sur le Maroc et ses habitants. Ainsi, la question de l’identité s’avère prépondérante. Spatialement, le territoire s’étend du sud au nord ; colonisé et colonisateur se définissent à travers leurs pratiques et comportements respectifs, c’est-à-dire leurs cultures, et par cet épisode, cette colonie française se rattache au reste des pays africains ayant la même histoire. Avec cette présence étrangère, on assiste à un réaménagement spatial du terroir, à l’implantation d’une culture dite moderne et sans doute à la découverte de nouvelles sensations à travers les rapports humains. La colonisation a entrainé avec elle au Maroc, plusieurs autres nationalités et y a opéré maints changements. Fouetté de toutes parts par ces bouleversements sociaux culturels, la jeunesse tente de se forger une identité. Malgré cette diversité identitaire et culturelle, et malgré cette violence, la tolérance est demeurée une valeur sûre chez le Marocain, et c’est ce qui permit la cohabitation des forces antagonistes. Dans cette oeuvre, le Maroc colonial a une identité nationale et africaine affirmées.
Mots-clés : Littérature de jeunesse, identité, altérité, diversité, tolérance
