La terre, autrefois abondante et inaliénable, est devenue depuis quelques décennies un bien marchandable à cause de la croissance démographique. La présente recherche traite de la question foncière qui reste toujours d’actualité du fait des phénomènes de ventes multiples des parcelles de terrain au Togo. L’objectif de cette étude est d’analyser les facteurs explicatifs de double-ventes des parcelles de terrain dans la commune d’Agoè-Nyivé 2. La recherche a été conduite à partir d’une démarche méthodologique mixte avec l’usage des approches quantitative et qualitative à travers l’exploitation des données primaires recueillies sur le terrain à l’aide d’un questionnaire et d’un guide d’entretien, auprès des acteurs intervenant dans le foncier. Une exploration de la littérature a été faite également. L’analyse, l’interprétation et la discussion des résultats ont été faites à l’aide de la théorie évolutionniste des droits de propriété appliquée au foncier dans les contextes africains et celle de l’acteur stratégique de Crozier et Friedberg. Il ressort des résultats issus de cette étude que le problème foncier et particulièrement, celui de la double-vente s’explique par la non-applicabilité des textes régissant le secteur par les acteurs du foncier, l’abus de confiance des vendeurs, la méconnaissance des dispositions foncières par les acquéreurs et le coût et la lourdeur administrative relative à l’établissement du titre foncier.
Mots clés : Explosion démographique, demande urbaine, difficultés de sécurisation foncière, double-vente de terrain, Togo.
