Une vie de bonne ou les employées de maison maliennes à Niamey

Cette contribution analyse les conditions des travailleuses domestiques, d’origine malienne, à Niamey (la capitale du Niger). Il examine les mobiles de l’aventure des migrantes, leurs itinéraires, les multiples stratégies d’adaptation aux réalités socioprofessionnelles du milieu d’accueil et leur mode d’organisation. L’étude est fondée sur la méthode qualitative avec comme techniques les entretiens semi directifs, les récits de vie et l’observation directe. Des documents écrits, sonores et audio-visuels ont complété les autres sources d’informations. L’échantillon exemplaire est constitué d’employées et d’employeurs. L’intérêt scientifique du travail réside dans la mise en évidence de la capacité d’une communauté étrangère, féminine et jeune de surcroît, à investir dans un domaine professionnel concurrentiel, puis à y occuper une position quasi-hégémonique, dans des ménages bien déterminés. L’article a découvert que la motivation essentielle des bonnes est la recherche de revenu pour subvenir à leurs besoins et à ceux de la parentèle villageoise. L’emploi est acquis par intermédiation, mené dans l’informel et souvent au prix de maints sacrifices.
Mots-clés : migrantes, domestiques, travail, profession, employeurs.

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