Le paradoxe de l’instabilité du vote et ses incidences au Togo

Au début de la décennie 1990, certains pays africains ont connu des crises sociopolitiques qui ont conduit à la restauration du multipartisme caractérisé par l’organisation des élections compétitives. En Afrique de l’ouest, après trois décennies, les statistiques indiquent qu’à l’exception du Togo, les élections ont conduit à des alternances politiques dans tous les pays. Ces alternances résultent d’une instabilité de l’électorat des partis au pouvoir soit au profit d’un parti de l’opposition soit en faveur d’un candidat indépendant. Le manque d’alternance au Togo ne traduit pas une stabilité de son électorat. De 1990 à 2020, les statistiques des scrutins présidentiels démontrent que l’électorat togolais est aussi instable. Cependant, cette instabilité produit un effet paradoxal en renforçant le parti au pouvoir. Le présent article analyse les déterminants du paradoxe de l’instabilité et ses incidences au Togo. La méthodologie adoptée est une combinaison de la recherche documentaire et la recherche qualitative. Les résultats révèlent que le paradoxe induit par l’instabilité du vote provient des crises au sein des partis politiques, de l’offre électorale et de l’émergence de nouveaux enjeux électoraux. Ce paradoxe constitue une barrière à l’alternance.
Mots-clés : Conjoncture, mobilité, offre, paradoxe, rationalité, stratégie et vote.

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