Selon El Ourmi (89), la radicalisation qui est devenue depuis plusieurs années une préoccupation majeure pour tous les pays, est un processus psycho-affectif qui mène l’individu à présenter des affirmations comme des vérités incontestables, sans recours à un esprit critique reflétant de ce fait, une fermeture psychologique vis-à-vis des altérités. Afin de lutter efficacement contre ce phénomène, des stratégies de prévention primaire sont développées conjointement aux actions militaires. Ainsi, proposons-nous à travers cette réflexion menée sur la base d’une riche littérature obtenue grâce à une revue documentaire, de voir dans quelles mesures des « programmes d’éducation à la responsabilité » prônées par Hagège (78) peuvent effectivement susciter l’esprit critique, favoriser l’acquisition de compétences (épistémiques, émotionnelles, attentionnelles, relationnelles et axiologiques), et constituer un processus antagoniste à la radicalisation violente. Les résultats attendus, sont l’adaptation de ces programmes au contexte socio-éducatif africain, et leur intégration dans le cursus scolaire et professionnel.