Cette étude présente les noms des quartiers originels d’Akoumapé. Elle vise à ressortir la part de la linguistique parfois négligée dans le processus d’attribution des noms aux lieux. Elle s’appuie sur l’approche lexicosémantique qui relève de la lexicologie, précisément de la toponymie puisqu’elle traite des noms des lieux. Elle part des informations de terrain recueillies et de la documentation disponible sur l’ensemble du patrimoine waci. Les analyses sont menées dans le cadre de la sociolinguistique, discipline organisée et théorisée en 1976 aux USA par William Labov en raison du fait qu’il s’agit de l’usage de la langue par les locuteurs dans le domaine de l’attribution des noms aux lieudits. Elle est renforcée par l’approche transformationnelle imprégnée de la théorie générativiste de Chomsky (1957, trad 13-39) analysant les unités en structure de surface et en structure profonde. Elle est parsemée de la pragmatique de Anne-Marie Diller et François Récanati (6-20) pour pouvoir cerner le contexte
des attributions des noms aux lieux et leurs sens. En effet, elle dresse dans l’ordre chronologique les principaux quartiers de base du canton d’Akoumapé et analyse les différents processus morphosémantique qui se dégagent de leurs noms. Il ressort que ces noms pour la plupart résultent de la composition et de la dérivation avec des sens relativement variés selon les contextes de leurs attributions